Édition 42 - L'IA générative n'est-elle qu'une hype ?
#42 Une réponse pas forcément en nuance !
Si vous aimez mon contenu, cliquez sur le ❤ au-dessus et à côté de mon nom pour m’aider à remonter sur Substack ou Gmail et parce que ça me donne encore plus envie de faire mieux la prochaine fois 😊
C’est jeudi, le jour d’EthicGPT ! 😊 Je suis très heureux de vous retrouver pour cette 42e édition !
Si quelqu’un vous a transféré cette édition et que le contenu vous plaît, n’hésitez pas à vous abonner et à la transférer également. Cela m’aidera beaucoup pour faire connaître mon travail 😌
Je me suis mis à fond à Mistral et je vous offre une vidéo démo de 10 minutes, ainsi que 2 prompts, en vous inscrivant ici ! Un produit est en préparation et vous serez les premiers avertis 😄
Quelques liens utiles si jamais vous débarquez ici pour la première fois :
Vous souhaitez sponsoriser cette newsletter ? C’est par ici
Ma formation Juristes Augmentés (vous pouvez obtenir 35% du prix de la formation grâce à l’affiliation sur systeme.io)
La présentation et les archives de cette newsletter
Si vous souhaitez une formation d’une demi-journée ou d’une journée pour vos équipes, vous pouvez réserver un créneau via ce lien. Merci de bien lire la description avant de réserver :)
Prêt(e) à consacrer ces quelques sur l’IA avec moi ? C’est parti 🚀
Pour cette édition de la semaine, je le dis sans honte : je n’avais aucune idée de quoi j’allais vous parler avant ce mardi 26 au matin. Je suis dans le train Genève - Paris pour assurer une formation auprès d’avocats.
Très vite, dès que je pense à eux, ce sont des sentiments “négatifs” : ils sont résistants, ils sont contestataires, ils sont durs à convaincre. Bref, pour bien les connaître, c’est un public très compliqué. Et puis, j’ai repensé à ce que m’a dit l’un d’eux il y a quelques semaines.
“L’IA n’est qu’une hype, ça va retomber comme les NFTs”.
Le jour où je l’ai entendu, comme à mon habitude, je n’ai pas réagi, car je ne débats pas. Et puis, je me suis interrogé sur la pertinence de sa remarque. D’abord amusé, je me suis demandé s’il n’y avait pas un fond de vérité.
En allant à la rencontre d’avocats aujourd’hui, cette phrase m’est revenue et quoi de mieux que de partager ma pensée, sans filtre et sans nuance, avec vous 🙂
Le 30 novembre 2022, tout change
Peu importe ce que disent les grincheux ou les prophètes du dimanche, le 30 novembre 2022 marque un tournant absolu. Il y a un avant et un après. Ce jour-là, une start-up inconnue du grand public, OpenAI, sort ChatGPT.
ChatGPT est unique, quelque chose qu’on n’avait jamais vu. Pour la première fois, il réunit X éléments :
Un agent conversationnel (chatbot),
Qui permet de discuter avec un LLM ou une intelligence artificielle,
Gratuitement,
Accessible à tout le monde, sans aucune friction.
Fini les agrégateurs comme Hugging Face, les coûts exorbitants, la complexité d’accès ou encore la barrière de la langue. OpenAI a fait quelque chose qu’on n’avait encore jamais vu. N’importe quel guignolo comme moi, comme toi, comme vous, peu importe où il est dans le monde, peut générer du contenu de qualité, en français, grâce à l’IA.
Les premiers tests sont concluants et démontrent une incroyable rapidité et qualité. Moi-même exigeant, je ne tombe pas de suite dans la marmite. Je suis encore focalisé Web3, j’ai encore des clients dans le secteur.
D’ailleurs, mon premier post Linkedin qui cartonne sur le sujet (je ne l’ai pas retrouvé), c’est pour critiquer ChatGPT. Je le dis sans honte et je fais partie des sceptiques. Un ami, JB Berthoux, a déjà fait le switch et parle de révolution.
C’est en février et surtout en mars que je comprends le changement. J’arrive à générer des choses plus intéressantes avec de meilleurs prompts, en travaillant avec de nouveaux process. Et puis surtout, GPT-4 débarque.
Et là, je comprends moi aussi qu’il y aura un avant et un après 30 novembre 2022. On est dans une magnitude qui n’a aucun rapport avec le Web3, qui ne percera jamais auprès du grand public. Ayant de moins en moins de clients dans le Web3, je décide moi aussi de faire le switch, en focalisant une partie de ma communication sur les professionnels du droit.
L’année 2023, une année de folie en matière d’IA
Si je dois répondre maintenant à la question de cette newsletter, je réponds par la négative. Non, l’IA n’est pas une hype et ma preuve irréfutable est l’année 2023 que nous avons vécue.
Les nouveautés se sont enchaînées comme jamais. OpenAI a fait de ChatGPT une IA multimodale. Des concurrents performants, comme Mistral et Claude, et moins performants, comme Gemini, sont arrivés. On a aussi la génération d’images fantastiques et ultra-réalistes grâce à Midjourney. Et je ne parle même pas des avatars plus vrais que nature sur HeyGen.
Oui, l’année 2023 a été une année de folie en matière d’IA générative et je regrette souvent de n’avoir proposé mes services à son sujet qu’à partir de l’été dernier ! Les cas d’usage se comptent par centaines, les résultats générés sont excellents quand on sait comment “parler” à ces robots.
En matière de technologie accessible au grand public (j’insiste sur le côté grand public), l’année 2023 fait partie des années les plus fastes. On n’avait plus vu ça depuis l’émergence d’internet. Tous ceux qui prétendent le contraire sont dans le mensonge ou l’ignorance, ou veulent protéger leurs acquis.
Les acquis justement, parlons-en.
L’IA va-t-elle bouleverser la société à court terme ?
Répondre à cette question, c’est aller au-delà de la hype ou de la “non-hype”. C’est parler des bouleversements du monde du travail, des changements irréversibles à prévoir. Et ces changements, on en parle beaucoup trop à mon sens.
Si je dois maintenant répondre à la question avec ce prisme-là, je réponds que oui, l’IA est une hype. C’est une hype, parce qu’on lui attribue des choses qu’elle ne peut pas faire. D’ailleurs, je remarque que même des anti-IA reprennent les arguments des pro-IA sur ce point.
Non, l’IA ne va remplacer personne à court et moyen terme. Ce n’est pas parce que quelques entreprises ont fait la Une de l’actualité à ce sujet, en licenciant 70 à 90 % de leur personnel, que cela prouve qu’on va tous finir en bétail de l’IA. Aujourd’hui, aucune personne sérieuse et sensée est capable de dire ce qu’il va advenir dans 5 ans.
Au vu des dernières évolutions (j’y viens), l’IA est au mieux une super assistante de qualité, une fois qu’elle est bien paramétrée. Elle nous aide énormément pour les tâches rébarbatives, répétitives, simples et qui demandent trop de temps pour peu de résultats.
Néanmoins, la hype à ce sujet est bien présente et l’année 2024 est là pour nous le rappeler.
L’année 2024, une année pour redescendre sur Terre
On pourrait extrapoler et dire que l’année 2024 commence à partir de novembre 2023. À ce moment-là, on vit 2 choses, les 2 chez OpenAI :
L’arrivée des GPTs,
Le licenciement puis retour de Sam Altman.
Les robots personnalisés ou GPTs, c’est la dernière grosse nouveauté en matière d’IA générative. Cherchez, il n’y a rien depuis. Oui, 5 mois, ça paraît très court comme temps. Mais tout est allé tellement vite en 2023 que certains s’inquiètent. On a aussi eu Sora d’OpenAI, mais cette génération de vidéo ultra-réaliste reste encore en test et on n’y a pas accès.
Quant au licenciement puis retour d’Altman, cela a démontré un conflit latent entre ceux qui veulent aller vite et ceux qui veulent ralentir. Ce conflit pourrait d’ailleurs être central à l’avenir, mais c’est un autre sujet.
Néanmoins, on constate tous qu’on est actuellement sur un plateau en matière de nouveautés et d’évolution. Il n’y a plus de nouveautés aussi dingues que GPT-4 ou les GPTs. Quant à ce qu’il y a actuellement, c’est loin d’être parfait.
Pour moi, le plus important reste d’améliorer, par exemple, l’analyse de documents sur ChatGPT, qui restent trop sujette à des bugs ou de mauvaises réponses, à monter la fenêtre contextuelle (mémoire) des IA génératives et à ce que les GPTs soient les robots personnalisés de folie qu’ils doivent être. Dit autrement, l’important serait plutôt d’améliorer l’existant.
D’ailleurs, c’est pour ça que la date d’arrivée de GPT-5 reste évasive et qu’on ne sait rien. 2024 sera l’année de la consolidation, au mieux, avec un intérêt qui va redescendre chez les non-initiés. Et eux vous diront que c’est une hype. Mais ont-ils raison ?
Mon avis : tout est allé trop vite et il faut voir à une échelle plus grande
Aujourd’hui, il y a plusieurs réalités alternatives et qui sont toutes subjectives. Chacun y va de son avis sur ce qu’il se passe actuellement et chacun s’interroge sur les avancées en matière d’IA générative. Ce que je vais dire, c’est donc juste my humble opinion.
L’année 2024 va marquer un ralentissement en matière de nouveautés IA. Il y aura moins de choses révolutionnaires par rapport à l’année dernière. Et pour moi, c’est plutôt rassurant. En 2023, c’était de la pure folie, dans le bon sens du terme, et tout est allé trop vite. On ne se rend pas vraiment compte des nouveautés incroyables que nous avons eues en aussi peu de temps.
C’est pour cette raison que 2024 ne peut être qu’une année de ralentissement. Finalement, on n’est pas certain de voir GPT-5 cette année. Peut-être qu’OpenAI va subir une concurrence de plus en plus forte, à commencer par celle de Mistral. 2024, c’est un plateau IA sur lequel on va courir. On va donc voir des choses intéressantes et nouvelles, comme Sora, mais on va surtout devoir améliorer les outils actuels. Encore aujourd’hui, ChatGPT a planté lors de ma formation. Et ce serait bien que ça n’arrive plus dans un avenir proche.
Enfin, pour revenir à la thématique originelle de cette newsletter, l’année 2024 est aussi celle qui (re)mettra l’éthique sur le devant de la scène, alors qu’elle était un peu en rentra ces derniers mois. Parce qu’une IA qui va moins vite, c’est aussi une IA qui tient plus compte de ce côté éthique. Et c’est finalement une bonne chose.
Voilà, c’est tout pour aujourd’hui, à la semaine prochaine 🙂
Vue temporelle panoramique qui permet de prendre du recul...temporaire :-)